Le Bassin d’Arcachon, avec ses villages ostréicoles, sa dune majestueuse et ses ports en activité, a toujours été une terre de travail et de traditions.
Mais derrière les métiers d’aujourd’hui se cachent ceux d’hier, parfois disparus, parfois transformés, mais toujours ancrés dans la mémoire locale.
Saviez-vous qu’au début du XXe siècle, certaines professions aujourd’hui inconnues faisaient vivre des familles entières sur le Bassin ?
Partons à la redécouverte de ces métiers d’antan, témoins d’une époque où l’homme et la nature vivaient en symbiose.
Mais derrière les métiers d’aujourd’hui se cachent ceux d’hier, parfois disparus, parfois transformés, mais toujours ancrés dans la mémoire locale.
Saviez-vous qu’au début du XXe siècle, certaines professions aujourd’hui inconnues faisaient vivre des familles entières sur le Bassin ?
Partons à la redécouverte de ces métiers d’antan, témoins d’une époque où l’homme et la nature vivaient en symbiose.
1. Le résinier : l’homme des forêts disparues
Autrefois, les vastes forêts de pins maritimes qui entourent le Bassin étaient exploitées pour leur résine. Le résinier était cet ouvrier agile et robuste qui incisait les troncs des pins pour en extraire la précieuse gemme, utilisée dans la fabrication de vernis, de colles ou encore de produits pharmaceutiques.
👉 Un travail aussi minutieux qu’éprouvant
- Il gravait des entailles dans l’écorce des arbres pour récupérer la résine qui s’écoulait lentement.
- Il passait ses journées en forêt, exposé aux intempéries et aux piqûres d’insectes.
- La gemme récoltée était ensuite distillée dans des usines locales pour obtenir la fameuse essence de térébenthine.
2. Le pêcheur de civelles : l’or transparent du Bassin
Les civelles, ces minuscules anguilles translucides, étaient autrefois l’un des trésors du Bassin d’Arcachon.
Pendant des générations, des familles entières vivaient de leur pêche, particulièrement sur les rives de la Leyre.
👉 Pourquoi cette pêche était-elle si précieuse ? Aujourd’hui, la pêche à la civelle est strictement réglementée voire interdite dans certaines zones, à cause de la raréfaction de l’espèce. Ce métier, autrefois lucratif, est presque entièrement tombé dans l’oubli.
Pendant des générations, des familles entières vivaient de leur pêche, particulièrement sur les rives de la Leyre.
👉 Pourquoi cette pêche était-elle si précieuse ?
- La civelle était un mets raffiné, très recherché en Espagne et en Asie.
- Sa capture nécessitait une technique spécifique, avec des filets à mailles très fines appelés bosselles.
- Les pêcheurs travaillaient de nuit, sous une obscurité complète, pour ne pas effrayer leur précieuse prise.
3. Le cordier : maître des nœuds et des amarres
Dans un territoire où la mer dicte le rythme de la vie, le métier de cordier était essentiel. Ces artisans fabriquaient à la main des cordages pour les bateaux, mais aussi pour les ostréiculteurs et les pêcheurs.
👉 Un savoir-faire technique et physique Avec l’arrivée des matériaux synthétiques et des usines de production en masse, le cordier traditionnel a peu à peu disparu. Aujourd’hui, quelques passionnés continuent de transmettre cet art dans des ateliers de démonstration.
👉 Un savoir-faire technique et physique
- Ils tressaient les fibres naturelles comme le chanvre pour créer des cordes solides.
- Ils maîtrisaient l’art des nœuds, indispensables à la navigation.
- Leurs créations servaient aussi bien pour l’amarrage des bateaux que pour lever les filets de pêche.
4. Le goémonier : l’agriculteur de la mer
Bien avant l’essor de l’industrie chimique, le goémonier était un récolteur d’algues qui fournissait aux agriculteurs et aux industriels une matière première précieuse.
👉 Les usages du goémon sur le Bassin
- Engrais naturel pour les cultures locales.
- Matière première pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique.
- Ingrédient utilisé pour la fabrication de gélifiants alimentaires (comme l’agar-agar).
5. L’ouvrier des tuileries : bâtisseur du patrimoine
Avant que les toits du Bassin ne soient dominés par les tuiles modernes, c’étaient les tuiliers qui façonnaient, à la main, les tuiles en terre cuite qui recouvraient les maisons.
👉 Pourquoi ce métier était-il si important ?
- L’argile locale était extraite, façonnée et cuite dans des fours artisanaux.
- Chaque tuile était unique, contribuant au charme architectural du Bassin.
- Les ouvriers travaillaient à des températures extrêmes dans les fours.
6. L’éclusier des ports ostréicoles
Autrefois, la gestion des écluses à poissons et des ports ostréicoles nécessitait un homme de confiance : l’éclusier. Ce métier consistait à ouvrir et fermer les écluses pour réguler les marées, éviter l’envasement des bassins et surveiller les stocks d’huîtres et de poissons.
👉 Un rôle clé dans l’économie du Bassin
- Il gérait l’arrivée et la sortie des bateaux.
- Il contrôlait la circulation de l’eau pour éviter l’asphyxie des bancs ostréicoles.
- Il surveillait les lieux pour éviter le vol des huîtres, un problème fréquent autrefois.
Un patrimoine à préserver
Ces métiers d’antan du Bassin d’Arcachon ont marqué l’histoire locale et forgé l’identité de la région. Même si beaucoup ont disparu, ils continuent de vivre à travers les récits des anciens et les traditions qui persistent.
Si ces métiers vous intriguent, il existe encore des musées et des associations locales qui s’efforcent de les faire revivre. Certains artisans perpétuent ces savoir-faire à travers des ateliers, permettant de garder une trace de ce passé riche et fascinant.
Mon métier ancien perdu préféré est pour moi celui de la parqueuse et vous ?
💬 Connaissiez-vous ces métiers ? Avez-vous des anecdotes ou des souvenirs à partager ? Dites-nous tout en commentaire !
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